L’autorisation d’occupation du domaine public est un enjeu majeur pour les commerçants, les entreprises et même les particuliers. Il s’agit d’une démarche administrative indispensable pour pouvoir utiliser la voie publique à des fins privées, que ce soit pour installer une terrasse, un étalage ou encore effectuer des travaux. Cet article vous présentera les principales caractéristiques de cette autorisation, les différentes étapes de la procédure à suivre ainsi que les obligations qui en découlent.
Qu’est-ce que l’autorisation d’occupation du domaine public ?
L’autorisation d’occupation du domaine public est un acte administratif délivré par la collectivité territoriale compétente (commune, département ou région) qui permet à une personne physique ou morale d’utiliser une partie de l’espace public à des fins privées. Cette autorisation revêt généralement la forme d’une permission de voirie, d’un permis de stationnement ou encore d’une concession.
Cette autorisation est nécessaire dès lors qu’il y a occupation du domaine public avec emprise au sol (installation d’un échafaudage, d’une terrasse, etc.) ou sans emprise au sol (pose de câbles ou conduites souterraines). L’autorisation doit être accordée préalablement à toute occupation du domaine public.
La procédure pour obtenir une autorisation d’occupation du domaine public
La première étape de la procédure consiste à déposer une demande d’autorisation auprès de l’autorité compétente. Selon la nature de l’occupation envisagée, la demande doit être adressée :
- Au maire de la commune pour les occupations concernant le domaine public communal
- Au président du conseil départemental pour les occupations concernant le domaine public départemental
- Au préfet pour les occupations concernant le domaine public national
La demande doit contenir certaines informations obligatoires telles que l’identité et les coordonnées du demandeur, la description précise de l’occupation envisagée, sa durée et sa localisation. Il est également recommandé de fournir un plan ou un croquis accompagnant la demande.
Une fois la demande déposée, l’autorité compétente dispose d’un délai pour instruire le dossier et rendre sa décision. Ce délai varie en fonction des collectivités territoriales et du type d’occupation demandé. En cas d’acceptation, l’autorisation est délivrée sous forme écrite et précise les conditions auxquelles est soumise l’occupation du domaine public.
Les obligations liées à l’autorisation d’occupation du domaine public
L’autorisation d’occupation du domaine public impose au titulaire plusieurs obligations, parmi lesquelles :
- Respecter les conditions fixées par l’autorisation : celles-ci peuvent concerner la durée de l’occupation, les horaires d’utilisation, le respect des règles de sécurité, etc.
- Payer une redevance : l’occupation du domaine public donne généralement lieu au paiement d’une redevance, dont le montant est fixé par la collectivité territoriale. Cette redevance peut être forfaitaire ou proportionnelle à la durée de l’occupation.
- Assurer l’entretien et la remise en état des lieux : le titulaire de l’autorisation doit veiller à entretenir les installations et à remettre en état les lieux après la fin de l’occupation.
- Souscrire une assurance : il est recommandé, voire obligatoire, de souscrire une assurance responsabilité civile couvrant les éventuels dommages causés aux tiers ou aux biens du domaine public du fait de l’occupation.
Le non-respect des règles d’occupation du domaine public
Le non-respect des conditions fixées par l’autorisation d’occupation du domaine public peut entraîner plusieurs conséquences :
- La mise en demeure de régulariser la situation dans un délai imparti
- La résiliation de plein droit de l’autorisation
- La condamnation à indemniser les préjudices subis par la collectivité territoriale et/ou les tiers
- L’engagement de poursuites pénales pour occupation illégale du domaine public
Ainsi, il est essentiel de bien se renseigner sur les règles applicables en matière d’autorisation d’occupation du domaine public et de respecter scrupuleusement les conditions fixées par celle-ci.
La fin de l’autorisation d’occupation du domaine public
L’autorisation d’occupation du domaine public prend fin :
- À l’expiration de la durée pour laquelle elle a été accordée
- En cas de résiliation pour non-respect des conditions fixées par l’autorisation
- En cas de renonciation du titulaire à son droit d’occupation
- En cas de reprise des lieux par la collectivité territoriale pour motif d’intérêt général
Dans tous les cas, le titulaire doit procéder à la remise en état des lieux occupés et s’acquitter des éventuelles indemnités dues.
Au regard de ces éléments, il apparaît que l’autorisation d’occupation du domaine public est une démarche administrative primordiale pour tout projet impliquant une utilisation privative de l’espace public. Il convient donc de se renseigner auprès des autorités compétentes et, si nécessaire, de solliciter les conseils d’un avocat spécialisé en droit public afin d’éviter toute difficulté ultérieure.